Bar licence 3 : les étapes pour obtenir l’autorisation nécessaire

bar licence 3

Sommaire

En bref, la licence 3 : rien n’est jamais tout simple

  • La licence 3 c’est ce demi-sésame, pile pour servir bières, vins, cidres et quelques apéritifs doux, mais jamais la fièvre des spiritueux (pas de mojito corsé, pas de whisky en solo).
  • Le parcours administratif ressemble à un gymkhana : majorité, casier vierge, permis d’exploitation en poche puis CERFA à dégainer en mairie, sans oublier le fameux “un oubli, une tuile”.
  • La vigilance post-licence s’installe à demeure : affichages, contrôles, hygiène, bruit… ouvrir un bar, c’est aussi surveiller les détails, sinon la fête s’arrête sans prévenir.

Ouvrir un bar, rallumer un vieux comptoir ou lancer une adresse qui n’existait nulle part : chaque matin, ce rêve cabossé se rejoue. Les verres s’alignent comme des vauriens à l’appel, la lumière du jour s’infiltre par la vitrine, et déjà un parfum d’attente flotte. Est-ce que la foule viendra vraiment faire vibrer la soirée ? Derrière ce décor, une paperasse attend en embuscade. La célèbre licence 3. Ah, cette licence 3 ! Trois, pas quatre, ni cinq. Un peu la première vraie épreuve de patience administrative. Rêver d’un bar, vouloir en rouvrir un, c’est surtout accepter de jongler entre envies, contraintes, lois au cordeau et fantasmes d’ambiance. Oui, la null de la paperasse fait parfois douter, mais s’y plonger, c’est déjà commencer à écrire sa nouvelle vie au zinc.

Le cadre légal de la licence 3 pour un bar : ce fameux sésame, pourquoi poser tant de limites ?

On imagine souvent que la licence 3 laisse carte blanche, qu’on va pouvoir servir tout ce qui réchauffe et fait rire. Faux espoirs. Aucun mojito débridé, jamais d’épaule-à-épaule autour d’une vodka, et encore moins de whisky à l’ancienne. La loi coupe net : pas d’alcool au-delà de 18 degrés, la limonade chic du terroir s’impose, la mousse réconfortante des bières, le nez du vin, la suavité d’un porto douillet ou d’un cidre acidulé. Et toujours ce barrage : la licence 4 attend ailleurs, juste de l’autre côté du carrefour. Pourquoi s’arrêter là ? Un choix stratégique. Le public change, l’ambiance aussi. Parfois la fête est plus douce, plus bavarde. Le local passe en premier, la convivialité s’invente sans surenchère.

Qui s’y retrouve ? Brasserie où l’on s’attarde sans se presser, bar à vin qui sent la cave ancienne, comptoir à cidre où les discussions dérapent. La licence 3 ouvre la porte à :

  • Vins côte à côte, bières blondes, brunes, rousses, cidres et poirés qui murmurent l’envie de campagne
  • Porto, madère, apéritifs timides (sous les 18 degrés, jamais plus)
  • Crèmes de fruits qui rappellent des souvenirs d’enfance… mais pour adultes, tout de même

Entre le terroir tranquille de la licence 3 et l’escalade alcoolique de la licence 4, le fossé reste franc. Pas de vodka, pas de ti-punch, pas de Margarita. Et là, soudain, tout change. Même les habitués ne s’y trompent pas.

Quelles sont les grandes obligations réglementaires à respecter ?

Entrer dans le bal d’un bar, c’est avant tout choisir son emplacement : la règle veut que le zinc ne s’installe pas devant une école ou sous les fenêtres d’une crèche. La jeunesse prime, la ville veille. Les quotas, cette idée étrange : fixés par le préfet, ils préservent le tissu urbain d’un envahissement de troquets incontrôlables. Personne n’a envie de voir son quartier se transformer en piste de fête permanente (enfin, pas tout le monde…). Au quotidien, l’exploitant jongle : afficher les droits, prévenir des interdits, respecter les horaires imposés. Parfois la terrasse devient réalité. D’autres fois, la mairie joue les trouble-fête.

Caractéristique Licence 3 Licence 4
Types de boissons Moins de 18° (vin, bière…) Toutes boissons alcoolisées
Vente de cocktails Oui, si moins de 18° ou accompagné de repas Oui, sans restriction de degré
Usage en restaurant Oui Oui

Une table, quelques chiffres, et déjà les contraintes prennent corps. La question revient : pour qui, à quel moment la licence 3 tombe-t-elle comme une évidence ? Quand franchir le pas devient une étape obligée et même structurante.

Quelles conditions pour obtenir la licence 3 ? Pas question d’improviser !

Envie de tenir un bar, mais qui possède le bon profil ? Un rêve sans formalités n’existe pas ici.

Le profil idéal ou les barrières personnelles qui se dressent à l’entrée

D’abord la majorité, pas une demi-journée de moins. La loi coupe net à dix-huit ans révolus – même si l’envie brûle plus tôt. Casier judiciaire impeccable : aucune page trouble, pas de feuilleton judiciaire embarrassant. Et pour celles et ceux venus d’ailleurs : titre de séjour en poche, pas de raccourci. Réciter cette trilogie – majorité, probité, séjour. Simple ? Pas tant que ça. Nos administrations adorent le détail.

Chaque détail compte : une condamnation ignorée, une photocopie manquante, et le dossier s’efface. Mieux vaut relire sa check-list trois fois qu’une – la bureaucratie n’aime pas l’approximation. La médaille ? Voir son bar prendre vie avec la bonne dose de vigilance, jamais en mode freestyle.

La formation obligatoire et ce fameux permis d’exploitation : galère ou formalité ?

Personne ne déroge au passage du permis d’exploitation. Deux jours et demi pour qui veut servir un verre, ni plus ni moins. On parle prévention des risques, protection des clients, lutte contre l’ivresse publique. Les vétérans parfois échappent à la formation – rare, mais ça arrive.

En salle, à distance, via Legalstart ou un formateur du coin, les rendez-vous se réservent sur un coup de téléphone et se vivent rarement en one-man-show. Dix ans de validité ensuite, histoire de ne pas refaire la leçon chaque année. Les chiffres fascinent. Estimation des frais, différences selon le statut… on déroule l’essentiel à garder dans un coin du carnet :

Profil Durée formation Coût estimé Remboursement possible
Nouvel exploitant 2,5 jours 200 à 500 € Oui, sous conditions
Salarié 2,5 jours 150 à 300 € Oui, sous conditions
Demandeur d’emploi 2,5 jours 150 à 300 € Oui, souvent via Pôle emploi

Alors, on a tout validé ? Respirez, le marathon administratif ne fait que commencer… et chaque détail compte.

Par où commencer les démarches administratives : le parcours du combattant ?

Premier pas : la mairie. Étape inévitable, souvent mal connue, parfois redoutée.

Déclaration préalable en mairie : comment initier la machine ?

La danse commence. Le fameux CERFA 11542*05 attend sagement d’être rempli. Les nouveaux propriétaires, les fiers héritiers, tous s’y collent. Pièce d’identité, permis d’exploitation, preuve d’adresse, ce mystérieux Kbis qu’on croit perdu dans une chemise. Tout transite par la mairie, et surtout, pas en retard : quinze jours avant l’ouverture, maximum. Ce détail paraît anodin, mais la mairie n’accepte aucun retard.

En vrai, chaque mairie réinvente la règle du jeu ; certaines réclament trois copies, d’autres une ribambelle d’annexes exotiques. Et si jamais le silence s’étend… conservez bien l’accusé de réception. Ce petit papier peut valoir plus qu’une recommandation de grand-mère lors d’un contrôle inopiné.

Quand tout se complique, la case préfet et l’argumentaire : un autre univers !

Entre déménagement, dépassement de quotas, bar à côté d’une zone sensible : la préfecture devient la nouvelle scène du dossier. Parfois, l’entretien suprême se profile. Il faut expliquer, convaincre, rassurer, prouver que le projet ne tourne pas à la dérive. Ce n’est plus photocopie sur photocopie, mais argumentaire ficelé. À qui s’adresse le lieu ? Comment gérer le public ? Quels garde-fous concernant l’alcool et la fête ? Un vrai oral, sans filet.

Le préfet accorde le sésame, l’histoire continue : mais au coin du zinc, les contrôleurs sortent déjà les carnets à souches.

Quelles obligations une fois la licence 3 obtenue ?

Le marathon ne s’arrête pas à la première victoire, loin de là. Une fois la licence affichée, de l’extérieur tout paraît gagné. De l’intérieur, la vigilance commence vraiment.

Le respect des mesures sanitaires et d’hygiène : on joue la carte de la rigueur ?

Sous le miroir du bar, pas question de négliger l’affichage des horaires, la prévention de la vente aux mineurs, l’entretien des locaux, les contrôles impromptus. DDPP, police municipale, services d’hygiène : chacun s’invite, rarement avec un sourire, souvent tôt le matin. Un registre de contrôle, des affiches lisibles, des toilettes propres. Classique ? Jamais tant que ça.

Un oubli, parfois, et la sanction tombe. Il faut aussi prévenir sur l’alcool, penser à l’accessibilité, limiter le bruit le soir venu. Sinon le voisinage râle, la mairie chamaille, et le quartier bascule. La réussite d’un bar tient à ces détails minuscules : un pas de côté, tout vacille.

Mutation, transfert, fin d’activité : tout déclarer ou tout perdre ?

On se lasse ? On déménage ? Tout recommence à zéro. Une mutation ? Déclarer en mairie. Un transfert dans une autre commune ? Attention, quotas différents. Rien n’est automatique, inutile d’espérer un passe-droit. Fin d’activité, la licence doit retourner fissa à la mairie – entre huit jours et un mois, sinon gare aux ennuis.

Plus sage de vérifier chaque étape sur Service Public, d’oser demander à la chambre de commerce, ou même de relire la loi un soir d’insomnie plutôt que de perdre une licence en un après-midi de distraction.

Finalement, la licence 3 ne se limite jamais à une autorisation. Elle façonne un état d’esprit, une image de marque, un quotidien rythmé par la légalité, la fête raisonnée, l’effervescence contrôlée. Derrière chaque comptoir qui tourne, des entrepreneurs vivants, des contraintes qui s’accumulent… mais cette fierté unique d’accueillir, d’animer, d’inventer le bar rêvé, sans excès ni faute de goût.

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